A côté des peintures murales de tholoi de la chambre M se trouvent des représentations de naiskoi (sanctuaires) abritant des statues de divinités. Sur le mur ouest est représentée Hécate à l’intérieur d’un naiskos, des torches funéraires à la main (fig. 1). La même image emblématique est reproduite dans l’entrée d’une grotte peinte sur le mur du fond de la chambre M (fig. 2). Cette peinture murale et son reflet sur le mur d’en face illustrent à nouveau la diversité générique associée aux représentations de fausses-portes. Le mur ouest représente la déesse Junon (Héra) dans un naiskos semblable à celui qui abrite Hécate (fig. 3). Les deux divinités sont protégées par des portes couvertes de piques afin qu’il n’y ait aucun doute quant à leur sainteté. Le thème du culte de la divinité est mis en valeur par des autels à encens placés devant les portes fermées menant aux sanctuaires situés derrière.
Rituel du culte et offrandes de nourriture
La présence d’offrandes rituelles est un élément récurrent dans les peintures murales de fausses-portes et cette pratique est indiquée par un grand nombre de métaphores visuelles et de symboles. Par exemple, la peinture murale d’une tholos sur le mur est de la chambre M de la villa di P. Fannius Synistor contient une grenade et un coing, emblématiques de la présence de Perséphone et de Héra (Junon), ainsi qu’un autel pour l’encens (fig. 4). L’entrée murée de la peinture de la tholos dans la casa del Labirinto semble comporter une représentation d’un autel où est suspendu du gibier à plumes prêt à être mangé.
La casa di Marcus Lucretius Fronto renferme un exemple très représentatif des offrandes votives de nourriture. Cette pratique apparaît dans un cadre complexe où un trépied apollonien est entouré de chaque côté de portes à moitié ouvertes (fig. 5). Une vignette représentant un poisson mort se trouve à la base du trépied. Cette position quelque peu étrange, qui chevauche presque le trépied, semble indiquer que les poissons sont une offrande votive à Apollon (pour plus d’informations sur la signification des offrandes votives de nourriture, que les chrétiens appelaient « viandes sacrifiées aux idoles », voir Gooch, 1993, Dangerous Food.).
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