Vitruve, dont les écrits coïncident avec la fin du Deuxième style et le début du Troisième style, ne s’intéressait pas aux questions liées à la copie et à l’imitation. Ses critiques, comme souligné dans la citation précédente, portaient surtout sur les compositions non conformes au monde connu tel qu’il le concevait. En tant qu’architecte et ingénieur civil et militaire, il l’interprétait en suivant une logique structurelle ; les objets et leurs représentations devaient donc respecter les lois physiques qui gouvernaient cette logique. Il semble avoir inclus le mythe, la religion et leurs manifestations visuelles dans le « monde connu ». Il n’émettait aucune critique à ce sujet à condition que leurs représentations soient conformes aux principes physiques. Des images inventées, comme des divinités ailées, ou des activités surnaturelles de dieux, ne lui posaient aucun problème visuel ou éthique, pour autant qu’elles semblent s’inscrire dans des paramètres physiques logiques.
La diversité en tant que Style ? (Style Fantastique ou Quatrième style)
Quand on regarde l’ensemble des peintures murales généralement classées dans le Quatrième style, il est extrêmement difficile de percevoir en quoi elles forment un « style ». Les peintures murales rassemblées dans cette catégorie vont des murs presque entièrement monochromes, avec des références architecturales des plus basiques, aux compositions architecturales hautement élaborées et semblables aux façades de Deuxième style (fig. 1-2). Mau a essayé de présenter ce style comme un retour à l’ordre architectural, dans lequel les fantaisies ornementales du Troisième style sont remplacées par une sorte de cohérence structurelle privilégiée par Vitruve. Il le percevait également comme totalement indépendant du Troisième style dans son évolution et le décrivait donc comme une importation étrangère.
« Le Quatrième style ne peut s’être inspiré du Troisième. Il est fondamentalement lié au Deuxième, créé à partir de celui-ci en mettant précisément l’accent sur cet élément, l’architecture, qui, une fois supprimé, donne naissance au Troisième style de décoration. L’explication la plus raisonnable concernant les relations entre les quatre styles, de façon concise, est la suivante : Le Style des Incrustations, qui descend directement de l’art hellénistique, était très répandu dans les villes de l’Est, où le Style Architectural lui a succédé naturellement ; ce dernier pourrait s’être développé dans un seul centre ou, au cours de différentes phases, dans différents centres en même temps. Dans un centre éminent, probablement Alexandrie, le Style Architectural a fait place au Style Ornemental, introduit en Italie sous le règne d’Auguste et resté à la mode jusqu’à la moitié du premier siècle ap. J.-C. Entre temps, dans un autre centre de la culture, peut-être Antioche, le Style Architectural, lors d’une évolution tout aussi naturelle, avait été remplacé par le Style Fantastique (Quatrième), apparu à Pompéi pour la première fois en 50 ap. J.-C. environ et resté à la mode jusqu’à la destruction de la ville. » (Mau 1899, p. 459-460)
The so called Fourth or Intricate Style is so obviously a blend of Second and Third Styles that it is, at times, virtually indistinguishable from both. This makes Mau's theory that it was linked to the Second style, developed independently elsewhere and was then reimported into Italy even more difficult to comprehend.
|