A la rencontre de la Maison

Toutes les maisons de Pompéi, même les palais comme la Casa del Fauno, s’inscrivaient dans un plan en damier défini en fonction des rues principales et secondaires qui traversaient la ville. Les emplacements rectangulaires résultants étaient alors remplis par des habitations mitoyennes. La majorité d’entre elles avait une seule façade côté rue, à l’exception des habitations situées aux coins des pâtés de maison (fig. 1). Celles qui n’avaient pas de devantures de magasin, soit essentiellement celles en dehors des artères principales, avaient, vues de l’extérieur, un aspect de forteresse atténué uniquement par le fait que les portes d’entrée imposantes étaient ouvertes en journée pour permettre aux passants de jeter un œil à l’intérieur.

Les maisons de style pompéien, comme les maisons de style « italo-romain » en général, étaient construites selon une série de caractéristiques récurrentes arrangées différemment. Une fois passées les doubles portes, grandes et massives, et l’imagerie associée: des couronnes commémoratives ou de lauriers, le visiteur pénétrait dans les fauces, littéralement la gorge de la maison. Généralement, il s’agissait soit d’un hall d’entrée, soit d’un espace menant à celui-ci puisque les visiteurs devaient habituellement attendre avant de pénétrer dans l’atrium, qui était la plus grande pièce de la maison et servait donc de hall de réception (fig. 2). L’origine du mot se trouverait dans la façon dont les murs et les plafonds des anciennes demeures étaient noircis par la fumée de l’âtre. En général, il existait deux types d’atria : le testudinate, avec un toit fermé, et un impluvium avec un toit ouvert. Lorsqu’un espace cuisine séparé a été aménagé, l’âtre a été remplacé par un bassin en pierre en contrebas dans le sol. Il servait à collecter l’eau de pluie et à la canaliser dans une zone de stockage souterraine (fig. 3). Les parties latérales, à gauche et à droite de l’atrium, étaient appelées les alae, signifiant littéralement « ailes ». Elles accueillaient une série de petites pièces, souvent des chambres (cubiculum). Une deuxième pièce privée, ayant plusieurs fonctions dont celle de recevoir les invités, était appelée tablinum et se situait souvent à l’arrière de l’atrium. Au-delà de cette pièce se situait un jardin à péristyle si le propriétaire était assez riche pour se le permettre (fig. 4). Entouré de colonnes, le jardin offrait de l’ombre en été et une protection contre la pluie toute l’année. Certaines maisons parmi les plus grandes, comme la Casa del Labirinto, disposaient d’un deuxième péristyle avec des pièces donnant sur le jardin. Souvent appelées exedra ou oecus, ces pièces étaient destinées à une série de fonctions sociales comme célébrer des banquets ou des dîners en été, se reposer la journée ou la nuit, et toutes contenaient habituellement des peintures murales élaborées (fig. 5).

Des habitations comme la Casa del Labirinto et celles aux alentours montrent que les personnes riches s’offraient des propriétés sophistiquées d’un point de vue architectural et commandaient de vastes ensembles de peintures murales. Cependant, une des caractéristiques intéressantes de Pompéi et d’Herculanum est que des peintures de grande qualité pouvaient également être trouvées dans des maisons relativement petites, comme celles de M. Lucretius Fronto ou Pinarius Cerialis (fig. 6).

A la rencontre des peintures murales
Street facades Pompeii 1>
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Casa delle Nozze d'Argento, Pompeii 2>
Peristyle garden Casa di Menandro 4>
Oecus Corinthius Casa dei Labarinto, Pompeii 5>
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